mardi 17 juillet 2012

16 juillet - rien

Pour le deuxième jour, la météo était moins bonne. Mais nous le savions déjà et nous avions réglé l'heure du réveil en conséquence. Arrivés pour le briefing à 10h, nous rangeons le minibus à sa place et après un bref passage par le club house afin de lire le classement des compétiteurs, nous ressortons déçus. Rien, pas d'affichage. Nous en déduisons que l'annonce sera faite au briefing, auquel nous nous rendons.
En effet, après un bref accueil annonçant une épreuve humide pour le jour, notre hôte enchaîne sur le calcul de scores. A l'origine ils avaient prévu d'utiliser le système de comptage de points historique des Jeux Olympiques. Mais au vu des résultats (qu'ils ne veulent pas communiquer) cela ne semble pas convenir. En revanche, grâce aux conditions météorologiques spécifiques de la veille, il est toute de même possible d'annoncer les vainqueurs des deux catégories, vu qu'à chaque fois un seul compétiteur a réussi à boucler le circuit.
Ils viennent tous les deux au micro et racontent leur vol, afin de bien expliquer comment il a été possible de boucler l'épreuve. Cela est avec beaucoup d'humour et de détails, dans une bonne ambiance. De toute façon ils ont le temps vu que la météo n'est pas clémente.
En effet, le chef pilote prend la parole pour nous afficher les cartes du jour. Le vent est fort, la pluie aussi. Il est convenu de se réunir de nouveau à 14h pour un second briefing, pour éventuellement décoller plus tard. Avec la nuit qui tombe tard, on peut se permettre de décoller jusqu'à 18h si nécessaire. Nous passons donc à la salle commune, pour du blog, du partage de photos. Puis la soupe du midi (achetée à la cuisine du club), agrémentée de salade de riz sans riz. Oui parce que sur les 2 casseroles de riz mises sur le feu le matin, l'une n'a jamais bouilli et n'a donc jamais contenu de riz ; l'autre n'a eu que 5 minutes de cuisson, et l'heure passant nous avons du l'abandonner afin de respecter l'horaire. La salade riz se touve donc composée d'oeufs durs encore dans leur coquille, de tomates entières, de pain et de pâté de campagne. En l'absence de verres pour l'eau, nous commandons un thé. Sauf Bernard qui préfère aller laver son bol à soupe afin de s'en servir pour le liquide aqueux.
Le temps passe, les discussions avancent, certains siestent. Pour ma part je retourne essayer le simulateur dans le hangar, afin d'enfin voler sur Longmynd. Avec 25 Kt de vent d'Ouest (les conditions de la veille), la pente simulée donne très bien. Les remises de gaz sont tout à fait possibles. En revanche, l'atterrissage vent de travers sur l'équivalent de notre 03 demande un décrabage parfois un peu fort. Mais c'est pour le sport.
A 14h, le briefing annonce une épreuve pour deux heures plus tard. Une épreuve type mauvais temps. Il faut entrer dans deux cercles, parcourir le plus de bornes possibles avant de les quitter, puis avancer. Le premier cercle fait 50 km de rayon et commence à 4 km du terrain, le long de la pente. En revanche le second commence à 17 km du terrain, ça va être beaucoup plus difficile. A ce moment, il est difficile de croire à une trouée nuageuse. L'extérieur baigne dans une poissasse épaisse et humide. Mais toujours pas de pluie, ce n'est qu'un crachin qui ne nécessite ni imperméable ni casquette.
Carl sort prendre la température et l'humidité, il chronomètre l'avancée des fronts et mesure le temps que mettent les vagues de nuages à passer d'une crête à l'autre. Carl est perplexe. L'éclaircie promise a bien lieu. Elle dure 20 minutes.
Heureusement, pour nous remonter le moral il y a le classement. après avoir recalculé tout comme il faut, les organisateurs affichent enfin les positions relatives des compétiteurs. Notre Carl national a parcouru 36 kilomètres, ce qui le place en 4e position, au pied du podium. Le voilà tout plein d'entrain pour en remontrer à ses concurrents lors de la prochaine épreuve. Britaniques, tenez-vous à vos manches à balai, le Nord 2000 va vous friser les moustaches !
La journée officiellement bâchée, le minibus rentre au gîte, plein d'idées de menu pour le soir. Carl et Bernard restent afin d'assister à un briefing spécial pour le lancer au bungey (que nous appelons sandow), pour le cas où une possibilité de lancer avec de moyen existerait un des jours suivants. Mais Carl a déjà testé lors de ses jours d'entraînement. Je vous laisse d'ailleurs admirer la performance.
Au gîte, le menu s'affine. Cuisses de canard confites, spaghettis, mais aussi des pickles de différentes sortes, des crudités (parfaitement, je vous vois sourire mais c'est la vérité) de la saucisse et en dessert un magnifique gâteau avec de la crème anglaise, afin de laisser l'illusion que nous mangeons local. Pour ce qui est de la boisson, elle est bien locale. Ce soir, c'est pub.

lundi 16 juillet 2012

15 juillet - First competition day, first cow

Good morning France!
La première journée de compétition a été bien remplie. La météo du jour donnait un fort vent (25 Kt Ouest) et des cumulus, entre 6 et 8/8. Le circuit prévu faisait 96 kilomètres et la quarantaine de concurrents se demandait bien comment passer le premier point de virage.

la feuille de circuit


le briefing à 10h, english speaking


le briefing francophone, par Johannes qui traduit le chef pilote

En effet cher amis vélivoles, avec un plastique, la 2e branche du circuit ne vous semble qu'un légère correction de dérive pour un vent majoritairement travers. Avec un Nord 2000 qui transite à 80 km/h, vous vous retrouvez avec une telle dérive que le vent est de toute façon de face.
Mais commençons par le début. Parti au remorqueur à l'inverse de la majorité des autres Olies qui sont treuillables, le Nord 2000 n°13 s'installe confortablement sur la pente pour commencer. Le décollage a lieu vers midi, après un frugal repas dévoré en piste pour notre Carl de compétition. Solidaires, les équipiers décident immédiatement après le décollage, d'aller manger également. Météorologues dans l'âme, nous décidons de nous mettre bien à l'abri du vent du côté Ouest du club house. Pour un vent qui vient de l'Ouest, il y a des décisions plus affûtées. On apprend tous les jours.
Grâce à la radio portable mais pas trop (elle n'a pas de batterie et est branchée sur l'allume-cigare), Bernie fait des vacations avec Carl toutes les demi-heures. Et à l'abri dans le local du club où les locaux déjeunent de soupe, nous rangeons notre saucisson pour nous couler dans le moule anglais en buvant une tasse de thé. J'en profite pour faire une petite sieste, pour bloguer un peu. Christopher va tester le simulateur de la fédération britannique, muni de 5 écrans et d'instruments à affichage digital.
A la dernière vacation, Carl nous a annoncé qu'il est très proche du premier point de virage, ça semble bien parti. Ça se gâte quand il décide de faire la vacation suivante avec son téléphone portable. C'est la vache.
Le PC vache est très efficace et nous fourni une carte très précise pour localiser le champ. Ils nous rassurent en nous disant que c'est une bonne zone (contrairement à beaucoup de zones qui le sont moins). De plus le champ est en bord de route, facilement accessible, et pas trop loin (25 minutes au GPS, donc le double avec la remorque). Il est 15h15 quand nous quittons le terrain en quête d'aventure dans les bocages anglais. Lovely.
A 16h00 nous avons le Nord 2000 et Carl en vue. Le planeur est bien posé, pas trop loin de l'entrée du champ. Il y a de la place pour ranger la remorque le long d la route sans trop gêner la circulation. A propos de circulation, autant les anglais sont courtois, autant ils roulent vite dans leurs lacets de campagne. Et les motards sont de vrais champions de la vitesse. Il y a d'ailleurs des panneaux routiers spécialement à l'intention des motards pour leur demander de ralentir avant certains virages.
Le champ est humide mais pas trop, avec des bouses mais pas trop. De toute façon on marche dans les crottes de mouton sur l'aérodrome, ont commence à s'habituer. Le seul vrai problème réside dans l'entrée du champ. C'est une entrée pour un homme, voire du petit bétail. Mais pour un fuselage de Nord 2000, c'est trop étroit. Pas grave, on portera. Et voilà comment on sort un Nord 2000 d'un champ, à épaule d'homme et de femme, par dessus les barbelés. Ça se fait bien finalement, et heureusement que ce n'est pas un janus.

tir à la corde pour se rapprocher de l'entrée du champ

Le démontage et la mise en remorque se fait rapidement, et à 17h20 nous prêts à repartir. L'efficacité des dépanneurs n'est plus à prouver, les mécaniciens Ferrari n'ont qu'à bien se tenir. Après un demi-tour de la remorque en bloquant la circulation, nous repartons. La voiture et la remorque partent devant, le minibus part avec un peu de retard, le temps de nettoyer un peu les chaussures histoire de na pas trop embouer les planchers du véhicule.
Le GPS n'a plus de batterie, et nous préférons brancher la musique car le moral est au beau fixe. On retrouvera bien la route. Et puis de toute façon on a le temps car la remorque roule plus doucement et sur des pentes plus douces. En minibus, nous pouvons prendre un chemin plus court et du coup rattraper l'attelage à l'arrivée. On a même le temps de manger un peu de chocolat.
Carl appelle. Il est inquiet de pas nous voir dans son rétroviseur. Nous le rassurons. Nous sommes perdus mais ce n'est pas grave. En débranchant la musique, nous remettons le GPS en service afin de trouver le chemin le plus efficace vers le retour.
Carl appelle de nouveau. Il est vraiment très inquiet. Ah non, cette fois c'est pour signaler un problème. La voiture est en bas d'une côte, et l'embrayage refuse de tirer la remorque plus haut. Ils sont donc coincés, n'osant plus il avancer ni reculer. La galère. Heureusement nous ne sommes pas loin puisque nous arrivons au terrain. Il nous suffit de redescendre dans leur direction. Sur place, nous échangeons un véhicule tracteur contre un autre (le minibus est heureusement muni d'un crochet d'attelage, puis après un demi-tour sympathique au milieu d'un chemin étroit, nous repartons en direction du troisième chemin qui rejoint la plaine au sommet. Celui au long duquel les pentes sont les plus faibles. Mais le plus long. Ceci dit il n'est pas tard. Le soleil commence à peine à baisser, et les rayons bas sur les collines vertes et anglaises donne un très bel effet. Nous parlons aux moutons au bord de la route. Ils nous répondent. Nous plaisantons de cette journée qui finit bien malgré plusieurs péripéties. Le terrain est en vue.

une épingle négociée avec virtuosité par le minibus et la remorque

Arrivés sur place, sans autre souci, mais il y avait toujours un doute, nous passons au PC de course pour rendre le logger. Parmi les concurrents, seuls deux ont bouclé le circuit (un Oly, un Ka6), il y a 11 vaches, beaucoup ne sont pas partis. Cela laisse à Carl de bonnes possibilités de classement. Mais ce soir il commence à se faire tard, et nous décidons de rentrer, la journée à été bien remplie.
Ou peut-être la journée n'est-elle pas terminée ? Sur le chemin du retour (en minibus uniquement, pour ne pas fatiguer l'embrayage de la voiture), nous faisons le menu du soir avec du canard et du scrumble aux pommes. Christopher envisage déjà de démonter l'embrauyage pour le changer sur place, il paraît que ça se fait bien sans même avoir à enlever le moteur. Arrivés à Bishop's Castle, nous sortons faire quels courses pendant que le minibus rentre au gîte, il reste quelques centaines de mètres.
C'est en rentrant des courses que la dernière péripétie arrive. Devant la porte du gîte, les 5 occupants du minibus attendent. Ils attendent les clés que j'ai dans la poche. Et ils attendent aussi les clés de l'autre gîte qui sont... dans la boîte à gants de de la voiture. Qui est au terrain.
Heureusement il n'y a que 20 minutes de trajet. Un aller-retour plus tard et la journée pourra se terminer, avec le cassoulet et le scrumble prévue. Le pub est fermé car c'est dimanche soir et il ferme plus tôt. Pas grave, la fatigue gagne.
Demain il pleut, on peut se lever plus tard.

dimanche 15 juillet 2012

Quelques concurrents

Trève de blabla, place aux machines. Voici quelques planeurs rencontrés sur place.
Des concurrents, Meise, Olympia et Nord 2000 (aka, the Olies). Je vous laisse deviner de quel modèle est chaque planeur, moi je sèche sur plusieurs.
Ah si le suivant je sais, c'est le Nord 2000 belge, le second exemplaire présent avec le nôtre :
D'autres machines rencontrées sur la plateforme. Slingsby T51 DART :
Ka6 :
SZD 22 Mucha Standard :
Slingsby T21 :
Pawnee remorqueur :
DFS Habicht, équipé de fumigènes pour la démo de voltige d'ouverture des Jeux de Wenlock :

L'arrivée à Longmynd

Good morning France! Here in Longmynd, England, the french APPARAT team is ready for a nice gliding day. We arrived yesterday at our two lovely cottages where we had just the time to unload our luggages while Bernie and Carl where coming back from the airfield.

The lovely village of Bishop's Castle

Mais je sens que je vous embête avec mon anglais. Désolé, je vis à l'heure et aux habitudes locales. Reprenons.
Maintenant réunie et en pleine possession de ses forces vives, l'équipe française est prête pour le début de la compétition aujourd'hui. Le Briefing est à 10h, et nous sommes arrivés à l'aérodrome à 8h afin d'avoir le temps de monter la machine. Cette semaine il avait fallu entre une heure et demi et deux heures à chaque fois, ce matin il a fallu une heure.
On sent la motivation qui dirige les actions, la force de l'équipe, les synergies qui se développent. Ce qui aide aussi, c'est qu'on parle tous français et que cette semaine il fallait guider les gestes des aimables concurrents en langue étrangère ou des signes.

La pente pour monter au terrain


Longmynd. Ils ont même prévu les cumulus !

Il y a heureusement une bonne entente entre les différentes équipes, car certains sont venus seuls avec leurs planeur, ou à 2 avec 2 planeurs. Du coup trouver de la main d'oeuvre à côté est nécessaire. Cela permet de parler belge, allemand, anglais. Bernie Carl et Oliver parlent l'anglais, Isabel l'allemand. Jack, Kristin, Christopher et Alan ne parlent pas mais comprennent tout.
Il faut dire que nous nous sommes entraînés un peu hier au pub. Après une longue journée de route, un bon repas et du rosé bien frais, les têtes et les paupières étaient bien lourdes. Nous n'avions qu'une seule envie : aller nous coucher. Et c'est à ce moment qu'il était le plus judicieux de sortir boire une bière, dans le pub quelques mètres plus bas dans la rue. On en en Angleterre oui ou quoi ?

samedi 14 juillet 2012

Passage du Tunnel

Encore un peu de route ce matin après avoir quitté Rouen. On en profite pour réviser l'anglais. Ce matin, c'est cours sur les unités de longueur et de volume. Quoique tout le monde sache déjà ce qu'est une pinte.
Il est 11h passées et l'eurotunnel est en vue. Le minibus est enregistré et nous sommes tous passés aux douanes pour le contrôle qui n'a rien révélé de louche. Les douaniers ne devaient pas être trop pointilleux, ouf.
S'ensuit la, non les, longues files d'attente automobiles, surtout que nous sommes avec les bus et autres moyens lourds donc ça avance encore plus lentement.
Quelques petites dernières photos de la France, avec un passage près de Berck ce matin (et sa météo digne du film) puis de la grisaille, la cathédrale de Rouen également (oui, j'écris dans le désordre, merci à ceux qui suivent) et l'endroit présent.
On se revoit de l'autre côté, avec une heure de moins et speaking English.

vendredi 13 juillet 2012

Vendredi 13 - départ du minibus pour l'Angleterre

Le rendez-vous avait été fixé à 9h, à l'aérodrome. Tout le monde est à l'heure sauf l'organisateur qui avait fixé l'horaire, jusqu'ici rien d'anormal. Christophe en profite pour remplir le minibus, tout le monde y allant de sa valise et de son petit sac de victuailles ou de pharmacie. Le nécessaire de survie en quelque sorte.
C'est aussi l'occasion de faire connaissance de tous les participants du voyage, car certains ne se connaissent que par voie de messagerie internet. Il y a Isabelle, Christine, Alain, Christophe, Jacques et Olivier. Différents styles, différentes origines, même envie de passer une bonne semaine de l'autre côté de la Manche et même en fait non-loin de l'océan Atlantique. Peut-être même qu'il sera possible de s'y baigner ? Certains ont pris leur maillot de bain, d'autres sont plus conscients du froid polaire de cet océan Atlantique anglais.
Peu avant l'heure prévue du départ, c'est l'arrivée de la presse en fanfare et en klaxon. Il faut faire la photo de groupe alors que les sourires sont encore sur les visages. Les casquettes s'il vous plaît ? Il y a des cesquettes auxcouleurs de la France et au numéro 13 du Nord 2000. En plus c'est le chiffre du jour, coïncidence ou signe de bonne fortune ?
Après 2 ou 300 photos ("serrez-vous un peu c'est plus sympa") il est quand même temps de prendre la route. Direction Toulouse pour commencer, puis l'autoroute de Limoges. Le ciel est bleu, les cumulus bourgeonnent. Ca ne durera pas.
A la pause de midi, la première aire n'est pas accueillante. Il y a trop de monde (ça sent les vacances), peu de tables et pas assez d'ombre. Le conducteur décide de poursuivre un peu pour s'arrêter à l'aire suivante. Le choix est bon car à l'aire suivante il y a un peu moins de monde, toujours pas de table disponible, mais surtout le temps s'est gâté, du coup il n'y a plus besoin de chercher de l'ombre.
Après une pause raisonnable à base de tomates, excellente salade au noix d'Amazonie (qui se jette dans le Brésil il paraît...) et un peu de saucisson et autres biscuits, il est de temps de prendre un café et la route.
Le temps se gâte bien. Le front était visible de loin, mais maintenant il n'est plus visible... car le minibus est dedans. Il pleut, vente, le minibus teste ses limites d'adhérence dans certains ronds-points. Après être sortis de l'autoroute à Chateauroux (oh tiens, ne dirait-on par Argenton ?), le petit groupe fonce vers Tours pour reprendre la voix rapide en direction du Mans et de Rouen, l'étape du soir. Actuellement il pleut toujours, Alençon est en vue, tout s'annonce bien.