A partir de demain (enfin surtout si je mets moins d'une heure à écrire cet article), c'est le salon Midi Rétro Auto à Beauzelle. Cette bourse d'échange de pièces automobiles est aussi l'occasion d'admirer de belles automobiles de tous âges, juste au nord de Blagnac.
Les organisateurs, l'Amicale Denis Papin, faisant partie de nos partenaires de choix pour Aérorétromobile, nous donnons un coup de main. En quoi ? En décoration. Dans un salon automobile et motomobile, quelques qéronefs ça vous décore un hangar comme pas deux. Facile. Enfin facile... Il reste quand même à convoyer lesdits aéronefs.
Après leur passage au mois de mars, les collectionneurs avaient repéré plusieurs machines intéressantes : l'Eole, lou Riatou, l'autogire tracté et deux moteurs. Bon, aussi l'oiseau de Clément Ader, mais en transport c'est tellement pénible que l'idée a dû être abandonnée. Et comme pure décoration, ils ont aimé l'avion peint du fond de la cantine, celui tiré d'un décor du théâtre Bobino.
Et on transporte ça comment ? Mystère. Le seul indice que nous a donné Bernard, c'est que tout a déjà été transporté plusieurs fois. Sauf le décor. 2m par 3, une paille. Mais en effet, le décor va bien. Dans un fourgon loué à la demi journée, il entre avec les deux moteurs, c'est le plus facile. Les ailes de l'Eole, dotées d'une belle corde d'1m60 et d'une longueur de 6m, ne rentrent pas n'importe où. Et sur champ dans une remorque ouverte classique, elles manquent de support, ou bien risquent un renversement pour cause de prise au vent.
Heureusement, Michel accepte de nous prêter la remorque couverte de son planeur. Un rapide calcul sur le tableau nous laisse penser que les ailes devraient y rentrer. Le calcul est fait parce que la remorque n'est pas vide, et nous voudrions éviter de décharger le contenu pour rien. La remorque est déchargée, le calcul est bon, les ailes sont chargées. C'est juste mais ça passe, ouf.
Pour l'autogire, il faut utiliser une remorque plateau, et un escabeau pour démonter le rotor, et une chambre à air pour réparer la roue, et des muscles pour soulever la bête, et une chèvre (au lieu d'un raton laveur) pour finalement lever suffisamment haut.
Dernier volontaire, le Riatou. Cet avion en piteux état est apprécié des collectionneurs pour son aspect sorti de grange. Il ne faut pas le réparer, il ne faut pas l'épousseter, il ne faut rien faire. Il plaît comme ça. Parfait, ça fait du boulot de plus en moins. Pour le transport, on tente la remorque plateau grise (anciennement blanche) qui a été renforcée il y a 2 ans pour transporter le Blériot XI. Elle est toujours là. L'empattement correspond et de toute façon l'ensemble est suffisamment léger pour tenir sur la papier en bois imbibé de la remorque. Quelques sangles, hophophop, des sandows, hophophop, du scotch... non pas du scotch, une profondeur en moins, hophophop, tout est attaché. Les deux ailes sous le fuselage, ça tient très bien et c'est presque esthétique. Presque. Miracle de l'après-midi, cette remorque que personne n'a touchée depuis deux ans a un éclairage fonctionnel. Comme quoi à l'APPARAT, l'entretien est fait pour durer.
Le convoi part ensuite pour la grande ville, avec une remorque derrière le land du Druide, et une autre derrière le J5 gentiment prêté par VVMN. VVMN qui pendant ce temps profite bien des Cumulus, mais pourquoi avons nous attendu le soleil pour déplacer les machines, argh et dire que je pourrais faire voler le Nord 2000, argh. Argh encore une fois pour la route. Roue sui promet des surprise, puisqu'en partant Bernard me dit qu'il est content que je le suive : il a une fuite à le durite de gazole. Normal.
Le trajet se passe bien, la route de Quint est agréable, même si le J5 et la remorque ne permettent pas une vitesse de croisière optimale. Il fait beau, les oiseaux chantent, le colza sent bon.
A Beauzelle, c'est tout dans le sens inverse. Sauf que nous ne somme que deux, avec un seul dos pour deux. Mais les gentils bénévoles de l'Amicale Denis Papin sont heureusement là pour nous donner un coup de main. L'Eole est pendu depuis la veille (un voyage nous a précédé de 24h), l'autogire est déchargé sans peine grâce à la chèvre. Seul le Riatou demande un peu de main d'oeuvre, mais c'est léger. Et comme ce n'est pas fait pour voler, on se permet de laisser de simples vis non boulonnées là où un mécano aurait mis des axes aéronautiques.
Bon c'est pas tout ça mais il est déjà 18h45. Pas tard certes, mais j'ai rendez-vous à 21h en ville. Et là je suis à Beauzelle avec le J5 qui doit retourner au terrain ce soir. Nous remercions l'absence de remorque pour le trajet du retour. Lavage de mains en 5 minutes à l'atelier Aubriot, et retour vers la ville. 4 heures de route dans l'après-midi. C'est toujours plus long que le plus long vol des vélivoles. Comment ça ce n'est pas une victoire ?
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