Suite à une bonne édition 2014, avec un très bon accueil, le Nogaro Classic Festival ne pouvait pas se passer sans le NC.
Muni d'une banquette à seulement deux places, l'avion remorqueur de l'APPARAT ne peut pas transporter tous les pilotes intéressés par le weekend. C'est donc en deux parties que le voyage a eu lieu : moi-même le samedi, et Henri le dimanche. Chacun avec une passagère.
Samedi matin, la météo est sans nuage comme prévu, et le soleil invisible derrière l'horizon fait déjà se colorer le ciel quand on vient de Toulouse. Il est tôt, mais pour arriver à destination en milieu de matinée il faut viser une mise en route à 9h. Sollicité dans la semaine, Frédo vient donner un coup de main pour démarrer l'avion. Le NC est en configuration de voyage, avec la batterie d'appoint, la réserve d'huile, la housse pour le protéger du soleil. Après un mois sans voler, il démarre au quart de tour, comme d'habitude.
Au décollage, l'air est calme et dégagé, on voit loin. La montée initiale ne dure pas vu qu'il est inutile de prendre de l'altitude jusqu'à Nogaro. Il faut commencer à passer sous les zones, puis le terrain gersois est suffisamment bas pour permettre de rester entre 1500 et 2000 ft tout du long. La navigation fait un crochet au sud de Muret puis droit sur Nogaro. La traversée du Gers est toujours perturbante pour le pilote de vol à vue, tant les repères sont rares. Heureusement que le GPS aide bien.
A l'arrivée, il y a un ULM en tour de piste, et quelques avions au sol, mais encore peu au vu du plateau prévu. La piste 14 est préférentielle et le vent nul la confirme. Le NC se pose en douceur. Ma passagère dont c'est le baptême de l'air en petit avion a bien supporté cette heure et quart de vol.
Je me rends aux tables des organisateurs qui accueillent les nouveaux venus avec un joli panier gourmand et une bouteille de rosé. Oui c'est sympa ici. Voici les tickets du repas de midi, et je vous inscris pour ce soir ? Ah non nous repartons avant la nuit. Oh quel dommage, en plus cette année pour serons au restaurant panoramique du circuit. Je confirme, c'est dommage.
Après avoir discuté avec les quelques badauds qui sont déjà là, et parlé de notre avion qui intéresse par sa rareté et son grand âge, nous nous asseyons pour observer les nouveaux arrivants. Dont 3 puis finalement 4 Pipers en patrouille, qui passent au dessus de nos têtes pas très haut.
La bonne humeur est là. Peu après, c'est le Bücker rouge diabolique (le rouge, pas le Bücker) de Gilles qui se pose non sans également une reconnaissance de la piste à basse altitude.
Le temps de dire bonjour à tout le monde, il est finalement l'heure de se rendre au repas de midi, un buffet servi dans les tribunes du circuit. Escalier jaune, premier étage.
Comme le bus qui fait la navette ne se montre pas, nous partons à pieds, ce qui nous donne l'occasion de passer entre les automobiles qui sont finalement le cœur de cette rencontre. Les avions n'en sont en vrai qu'une partie de la décoration. Le beau temps fait miroiter les chromes et les carrosseries. Au début du parking les véhicules sont rangés sans ordre particulier, puis on avance et on sent se dégager des zones par thèmes ou par marques. Les françaises, les petites italiennes, les Porsche. Quelques modèles que nous ne reconnaissons pas mais nous ne sommes pas spécialistes.
Et puis il y a l'escalier jaune, et son premier étage. Le repas est un buffet, mais un beau. Les tables sont recouvertes de nappes blanches et de serviettes assorties. Les salades sont variées, et le magret s'accompagne de farfales ou de purée de patate douce. A la table au bord de la fenêtre, Henri Pescarolo prend son repas avec son entourage.
Rassasiés, nous ressortons prendre le bon air et la musique au dessus des paddocks. Le circuit accueille les autos par époques et c'est bientôt le moment des Formule 1 et prototypes. Le son peut être agréable au mélomane automobile, ce qui est sûr c'est qu'il tient son volume. Quelques centaines de mètres derrière, les avions décollent pleins gaz dans le plus grand silence apparent.
De retour au NC, il est l'heure de la sieste. Nous nous asseyons sous l'aile, tout est calme, quelques pilotes se préparent à faire un tour. Gilles notamment est volontaire pour un galop en Bücker, et il me propose la place avant. Je ne me fais pas prier.
Après un petit tour de la splendide machine, je me fais expliquer comment m'installer et je me laisse sangler. L'avion démarre au quart de tour et la demi-heure qui suit restera bien gravée dans ma mémoire. Le Bücker est agile et très agréable à basse comme à haute vitesse. Le vol se termine par un passage comme-il-se-doit et retour au plancher des vaches.
Mais le temps passe vite en bonne compagnie d'hommes et d'avions. Il est déjà temps de faire le plein et demi-tour. Les habituels Vincent et PE donnent un coup de main pour le redémarrage. La manivelle fait semblant de fonctionner mais finalement c'est à la main que le moteur prend ses tours. Ma passagère se remet à lire la carte et retrouve les points de repères de l'aller. Au bout d'un moment la Montagne Noire apparaît derrière le voile qui cache un peu le soleil. Mais le voile est haut et quand le soleil devient pas la lumière revient pour quelques minutes.
Aligné en piste 03, le NC fait un dernier passage pour avertir de son arrivée et se pose.
Demain, c'est Henri qui fera le même voyage. Le NC aime bien Nogaro.
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