dimanche 29 mai 2016

Samedi 28 mai - on démonte le Storch

L'aventure continue pour le Morane et son escapade en Belgique pour le tournage du film en juillet est toujours bien prévue. Après l'aventure de la remise en route du moteur Jacobs, il fait maintenant mettre l'avion en boîte pour le transport.
Oui parce que voyez-vous, un moteur qui tourne ne déplace pas un avion sur une si longue distance. Et donc, un container, un camion... et quelques heures de travail en plus. Cette semaine une grande étape a été franchie avec le démontage complet de l'avion. Cela se fait en plusieurs étapes, de difficultés variables. D'abord, on retire la gouverne de direction, les 2 plans mobiles de la profondeur, et le plan horizontal. Des boulons, des axes, des pièces mécaniques pas trop lourdes. Cette partie là est facile.
Puis vient la partie vraiment sensible : le démontage du train. Le Criquet est haut sur pattes. Et le container n'est pas assez vaste pour l'accueillir ainsi. Heureusement, le berceau du fuselage existe. Si vous venez à l'aérodrome de temps en temps, vous l'avez sûrement aperçu derrière l'atelier Aubriot. Ce truc qui prend les intempéries depuis quelques dizaines d'années, c'est le berceau du Storch. Et après un peu de brosse métallique, de dégripoil et de graisse, il est de nouveau prêt pour le service.
Le train s'enlève avec les ailes encore en place. C'est plus lourd certes, mais enlever les ailes quand elles sont si haut n'est pas chose aisée. Mieux vaut tout descendre. Le fuselage est muni de deux point d'accroche au niveau de la cloison pare-feu.
Après avoir pensé soulever l'avion avec une grue (ce qui est possible avec le triangle conservé par Bernard), nous avons finalement opté pour un levage. Un levage au moyen de deux chèvres hydrauliques, une de chaque côté. Et ça marche. Il suffit de lever d'environ 50 centimètres et les roues ne touchent plus terre.
L'ensemble est ensuite redescendu et le berceau est mis en place. Viennent ensuite les ailes. Deux ailes, deux techniques. D'abord, notez que les ailes se replient le long du fuselage, ceci afin de faciliter le rangement dans le hangar. L'axe côté bord d'attaque s'enlève, et l'aile pivote autour de la rotule côté bord de fuite. Le mât de l'aile pivote avec elle. Mais même repliées, les ailes prennent encore trop de place pour tenir dans le container.
Afin de faciliter la manutention et d'anticiper la fixation des ailes pour le transport, Michel a fabriqué deux barres métalliques qui se fixent au bout des ailes, en utilisant des passages de tubes prévus à cet effet. Je sais bien que mon explication n'est pas très visuelle mais l'important est de retenir qu'à la fin, il y a un support parallèle à une nervure, au bout de chaque aile. Bien sûr pour fixer ces supports de l'intérieur de l'aile entoilée, il a fallu percer la toile et fixer deux trappes de visite.
Pour l'aile droite, nous positionnons la surface à un angle d'environ 45°. C'est dans cette position que l'aile tient toute seule, sans avoir besoin ni de pousser ni de tirer. Avec un premier tréteau en bout d'aile, nous démontons le mât. Avec un autre tréteau à l'emplanture, nous défaisons l'axe de la rotule de bord de fuite, dernier lien entre l'aile et le fuselage. Il ne reste alors qu'à redescendre l'aile sur des tréteaux plus bas et au bon endroit dans le hangar.
Pour la deuxième aile, nous partons de la position "aile déployée". Notez au passage qu'avec une seule aile déployée, le berceau tient en équilibre malgré le poids d'un seul côté. Cette fois, nous réutilisons une chèvre, et nous la mettons en bout d'aile pour soulever par le support installé plus tôt. Une seule personne est donc nécessaire de ce côté, et la chèvre assure un déplacement dans toutes les directions.
A l'emplanture, deux personnes soulèvent, Claude retire l'axe d'attaque, Bernard enlève l'axe de la rotule de fuite. Et on pose l'aile sur un tréteau. Puis de nouveau, déplacement de l'aile vers les tréteaux définitifs à hauteur normale.
Il ne reste qu'à pousser un peu le fuselage et les portes peuvent fermer.
Dernière étape pour ce samedi, nous préparons le support côté emplanture. Il sera plus compliqué qu'au saumon mais il y a des point d'attache et Michel saura souder les barres et les pas de vis à fixer au niveau de ces points.
Tout ce qui précède a été fait sur plusieurs jours, mais nous ne parlons pas de journées complètes. La dépose des ailes n'a pu débuter samedi qu'à 18h, pour cause de visiteurs. La société d'histoire de Revel nous rendait en effet visite, et nous ne pouvions pas refuser d'accueillir nos voisins amis du patrimoine.
Sur une note plus triste, nous regrettons tous le silence qui règne à table quand nous sortons le saucisson. Ursa n'est plus là pour quémander, elle est partie au paradis des petits chiens ce vendredi. Après 13 ans de présence fidèle sur l'aérodrome, nous te disons au revoir.

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