Pour ce jeudi, avant dernier jour de la compétition, le temps reste moyen mais venteux. Cela donne un effet de pente tout à fait correct, peu de thermiques, et environ 400 m de plafond.
Pendant que Carl part au briefing, nous commençons à monter le planeur. Bonne intuition, puisque Carl revient en annonçant un décollage en première ligne, à 11h. Mais l'équipe est rodée, et le Nord 2000 est en piste dans les temps. C'est d'ailleurs bien le seul. Les horaires ne semblent pas être importants pour tout le monde. Le décollage à 11h n'est également qu'une facétie temporelle, ou alors dans un fuseau horaire qui ne nous a pas été communiqué.
Il fait plus froid que les jours précédents, et l'aile du planeur sert à abriter les ceusses qui ont oublié leur coupe-vent. Moi par exemple. Un duo caméra-micro s'approche alors de nous, souhaitant enregistrer nos impressions pour la postérité. Ils sont mandatés par le WOS afin d'obtenir l'identité et la parole de tous les participants. Bernard, porte-parole de la France, répond aux questions de la détentrice du micro alors que Carl s'installe. Bernard répond en anglais évidemment, mais il est possible qu'il soit sous-titré dans la version finale du reportage.
Le remorqueur arrive enfin, et Carl décolle à 12h20. Remorqué court suivi d'un virage à gauche alors que le Pawnee vire à droite en vent arrière. Nous profitons de la soudaine accalmie dans nos activités vélivoles pour rentrer au club house, afin de déjeuner d'une soupe et de pâté de fritons. Christophe opte pour un burger, well done pour la cuisson.
Puis nous bloguons, nous jouons avec la tablette de Christine. D'ailleurs, que personne ne vienne plus dire du mal du niveau d'avancée technologique de l'A.P.P.A.R.A.T, vu le fait que sur la table où nous mangeons, il a fallu auparavant déblayer quatre ordinateurs portables et une tablette tactile. Et ce ne sont pas les plus jeunes qui ont le matériel le plus récent.
Bernard entame les vacations radio avec Carl, au rythme d'une par heure, quand la grande aiguille est au zénith. A la première vacation, il nous rapporte que Carl a tourné le premier cercle, et avance un peu avant de se diriger vers le second. Mais en quoi conste donc l'épreuve du jour ?
Il s'agit d'une épreuve de distance, en temps libre. Il faut entrer dans un premier cercle, avancer autant que possible, puis se diriger vers le second, avancer autant que possible, puis rentrer au terrain. Le nombre de tours est libre, on prend le meilleur.
A la vacation suivante, Carl annonce qu'il a oublié de mettre en route le logger. Celui-ci étant dans le coffre à baggages du Nord 2000, il est innaccessible et Carl envisage de se poser. Tuile, enfer et remise en question. Heureusement, le PDA enregistre le vol depuis le début et nous partons avec Bernard au PC Course afin de nous informer de la validité d'un tel enregistrement. Le responsable du score nous donnant son accord, nous repartons soulagés vaquer à nos occupations de loisir.
Il est temps de nous approcher du simulateur dans le hangar, puisque l'envie de voler nous démange. Faute de vol réel, nous volerons en virtuel. Enfin surtout si quelqu'un retrouve la clé du simu. Quand la clé revient des courses, une équipe audiovisuelle s'installe dans le hangar afin d'enregistrer le témoignage du président du club à propos de la compétition. L'origine, l'organisation, l'avenir. Le simu étant déclaré bruyant, nous devons faire place nette et laisser l'interview se dérouler au calme. Nous reviendrons afin que Christophe donne sa première leçon de pilotage à Isabelle. La leçon vaudra son pesant de cacahuètes.
Pendant ce temps, Carl tourne encore. Le vent a baissé et Bernard lui envoie les derières estimations au sol. Le Nord 2000 est bien en l'air. Le PC course annonce déjà 2 vaches d'Olies et 4 de Ka6, mais Carl entame sa septième heure de vol et son dixième tour, améliorant la distance au coup par coup, petite astuce par petite astuce, expérience par expérience. On sent le compétiteur motivé.
A l'atterrissage, nous rangeons rapidement la machine et retournons au club house, car ce soir nous avons décidé de manger sur place. Steak in mushroom and wine sauce, ou salade. Et puis ue petite bière par dessus, le bar étant ouvert depuis que la journée de vol est fermée. Le tout est agrémenté de reliefs de charcuterie, restes du déjeuner, il faut bien équilibrer les repas.
La journée est terminée à l'aérodrome, nous rentrons avec un vague espoir de goûter le gâteau au chocolat qui a été oublié le matin juste à côté de la porte d'entrée (ou de sortie plutôt dans ce sens).
Mais Christine met son veto et préfère le garder pour le petit déjeuner. Tant pis. Carl va se coucher, certains restent au gîte, d'autres se consoleront au pub, où ce soir il y a un orchestre qui joue des reprises de rock bien rétro. Burning Love, Sweet Home Alabama, Great Balls of Fire. Le son est fort, 3 générations se meuvent aux rythmes du groupe, il y a même un couple de danseur qui occupent occasionnellement l'espace laissé libre devant les musiciens.
Le tout finit à 11h, ce qui nous paraît tôt mais qui est l'heure de fermeture classique d'un pub anglais. Nous rentrons donc. Les autres ont bu du thé au rhum. Et ils ont entamé la gâteau.
J'anticipe maintenant sur la journée du lendemain, qui est l'instant présent d'écriture de ces lignes. Le classement de l'épreuve de distance donne Carl gagnant. Au classement général il est toujours 4e. Il reste une épreuve, le suspense est terrible.
1 commentaire:
Bravo !! Le blog est génial, il y a une petite troupe de supporters neveux et nièces de Bernard qui vous encouragent bien.
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